9 décembre 2022 : Mon beau sapin, roi des forêts...

Il est grand temps de choisir son sapin , épicéa ? nordman ? ou autre, indispensable à la féérie de Noël. Et le plaisir de le parer de boules, guirlandes...

Avec la couronne de l’Avent, le sapin de Noël fait partie intégrante de ces coutumes qui ont su traverser les époques, sans prendre une ride… ou presque ! Découvrons ou redécouvrons aujourd’hui ensemble les fondements de cette tradition « coniférienne ».

Jusqu’en 1200 avant Jésus-Christ, les celtes fêtaient le solstice d’hiver avec la renaissance du soleil le 24 décembre. Lors de cette fête païenne on décorait un arbre qui était le symbole de la vie, avec des fruits et des fleurs.
Dans la mythologie grecque, on associe l’épicéa à Artémis, déesse de la Lune et protectrice des femmes donnant naissance. L’épicéa est donc devenu le symbole de la naissance.

L’Eglise institua au 3ème siècle, la célébration de la naissance du Christ le 25 décembre. Saint Boniface, un moine évangélisateur allemand de la fin du 7ème siècle souhaitait convaincre des  druides germains de la non-sacralité du chêne. Il en fit donc abattre un le soir du 24 décembre, et en tombant, le chêne écrasa tout… sauf un jeune sapin !
Saint Boniface décrivit cet événement comme un miracle et déclara : « Désormais, nous appellerons cet arbre, l’arbre de l’Enfant Jésus. » Depuis, en Allemagne, de jeunes sapins sont plantés afin de célébrer la naissance du Christ.

En Alsace, la mention du sapin apparaît pour la première fois en tant qu’ « arbre de Noël » vers 1521 dans un livre à Sélestat. On le décorait alors avec des pommes rouges, des confiseries, des petits gâteaux, des hosties non consacrées… La lumière fut apportée au sapin à la fin du 17ème siècle, grâce à l’idée ingénieuse des coquilles de noix remplies d’huile.

En 1738, Marie Leszcynska, femme de Louis XV demanda l’installation d’un sapin dans le château de Versailles. Rappelez-vous, c’était déjà grâce à elle que le pain d’épices alsacien trouva sa place à la cour !

La tradition du sapin de Noël se généralisa dans tout le pays après la guerre de 1870, tout d’abord dans la bourgeoisie, puis dans l’ensemble des familles, tout statut social confondu.

La boule de Noël, qui est largement utilisée pour la décoration de nos sapins, laisse encore volontiers sa place aux décors gourmands de jadis ! En Hongrie par exemple, le sapin de Noël est toujours encore décoré de friandises de Noël appelées « Szaloncukor ». Ce sont de délicieux bonbons fourrés au caramel, à la noix de coco, à l’ananas, emballés dans du papier  multicolore brillant. Ils sont mangés à partir du 24 décembre. Mais à ce moment-là les enfants prennent bien soin de laisser les petits papiers de couleur au sapin pour ne pas gâcher sa décoration !

Niederbronn-les-Bains

Le sapin de Noël contribue à l'atmosphère féérique des fêtes de fin d'année. Deux espèces sont particulièrement privilégiées : l'Epicéa et le Nordmann.

L'Épicéa : traditionnel, avec son feuillage vert brillant et ses aiguilles piquantes, l'épicéa a l'avantage d'être très odorant pour nous transporter dans la magie de Noël. Sa forte odeur de  résine embaume la maison de façon très naturelle. Et c'est justement son côté naturel qui lui donne un défaut : en plus d'être fragile, il perd ses aiguilles.

Le Nordmann : tendance, voire incontournable, le Nordmann est robuste. Il s'habille d'une robe  brillante composée de branches régulières et ordonnées, et ne perd pas ses aiguilles. Plus résistant à la chaleur intérieure, il garde un inconvénient : il est beaucoup moins odorant qu'un épicéa, et plus coûteux aussi.