20 décembre 2022 : Le gui et le houx

Le houx pour Noël, et le gui pour l'An neuf.

Pas toujours faciles à débusquer dans nos forêts et nos vergers, le gui et le houx sont  particulièrement appréciés en ces temps de l’Avent et le jour de l’An, pour orner nos tables et nos portes. Il est en effet coutume de confectionner à l’aide de quelques branches de houx, des couronnes et autres compositions qui embelliront nos portes d’entrée ou nos intérieurs… Vous ne le savez peut-être pas encore, mais ce petit rituel hivernal a aussi ses légendes !

Les druides étaient fortement intrigués par la composition paradoxale du houx : ses feuilles  vertes signifiaient l’espoir et le remède, tandis que ses baies rouges étaient synonymes de  maladie et de poison. A force de recherches, les druides lui découvrirent des vertus  thérapeutiques notamment contre les fièvres et les rhumatismes.

Lorsqu’il est jeune, le houx forme des buissons impénétrables. Avec le temps, les troncs  fusionnent pour donner un magnifique arbre dont les branches se déploient et peuvent créer des espaces magiques sous lesquels se cacher. On peut y voir le lien entre la jeunesse, vigoureuse et friande de découverte, et la sagesse protectrice des grands-parents…

Le houx a la particularité de rester vert toute l’année, ce qui lui confère un symbole d’immortalité, de prospérité et de vie éternelle. Et selon la légende, ses épines éloigneraient même les mauvais esprits…

Si on en revenait aux druides ? Les fans des aventures d’Astérix et Obélix auront peut-être une pensée pour le fameux druide Panoramix, qui coupait du gui avec sa serpe d’or sur les chênes. Le gui faisant partie des ingrédients de sa potion magique tenue secrète… Les druides étaient fascinés par les arbres, leur évolution au fil des saisons, et les vénéraient chaque mois de l’année.

Venons-en au gui. Ce petit parasite accroché aux chênes, est composé de 3 rameaux et offre des baies blanches et de petites feuilles. Le chiffre 3 étant sacré, et le gui restant lui aussi vert tout l’hiver contrairement aux arbres sur lesquels il se fixe, les druides lui découvrirent de nombreux bienfaits, et en firent un réel antidote capable de guérir quantité de maux. Un rituel fut alors mis en place pour le couper, et l’accrocher à la porte d’entrée des maisons en guide de protection. La tradition est née du fait que les hôtes embrassaient leurs convives à l’entrée de la maison, sous le gui, tout naturellement…

Le gui reste un symbole de prospérité et de bon augure. La tradition voulait d’ailleurs que les guerriers se retrouvant sous le gui se devaient de déposer les armes et faire une trêve, ce qui mena à la fameuse tradition du baiser sous la branche de gui.