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Brigitte BOUREAU
8 mars 2022

A la Belle Epoque : naissance du
féminisme

1910 : la célébration d’une journée internationale des droits de la femme est décidée

En cette journée du 8 mars décrétée en 1982 par François Mitterrand, Journée des droits des femmes en France nous voulions rendre hommage à quelques-unes des femmes de la Belle Epoque qui se sont engagées dans la défense des droits de la femme.

C’est en août 1910, à la 2ème conférence internationale des femmes socialistes, à Copenhague, à l’initiative de Clara Zetkin (1857-1933), militante allemande, qu’a été prise la décision de célébrer une Journée internationale des femmes. La date du 8 mars n’est encore pas avancée, mais le principe est admis : mobiliser les femmes . La Journée des femmes est donc l’initiative du mouvement socialiste et non du mouvement féministe pourtant très actif à l’époque. (Source : CNRS Le journal)

Il faudra attendre sept ans, le 23 février 1917 (soit le 8 mars dans le calendrier grégorien), pour que soit décidé de la date du 8 mars pour célébrer cette journée suite à une manifestation des ouvrières de Saint-Pétersbourg réclamant « du pain et la paix ».

En 1977, l’Organisation des Nations unies proclame le 8 mars, journée internationale des droits des femmes. (Source : Gouvernement.fr)

Clara Zetkin une féministe socialiste

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Clara Zetkin est une enseignante, journaliste et femme politique marxiste allemande, figure historique du féminisme socialiste.

Les lecteurs de la presse nazairienne connaissent les engagements de Clara Zetkin. Ainsi le 11/10/1895 ils peuvent lire dans le Progrès de Nantes et de la Loire-Inférieure

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Elle plaide pour une émancipation de la femme par l'accès au travail. Elle fustige le « féminisme bourgeois » auquel s'opposent traditionnellement les marxistes de l'époque, et dont elle considère que les priorités (accès aux études supérieures, droit de vote des femmes...) ne sont pas celles des travailleuses : « Les pays dans lesquels existe le suffrage dit universel, libre et direct, nous montrent qu'en réalité il ne vaut pas grand-chose. Le droit de vote sans liberté économique n'est ni plus ni moins qu'un chèque sans provision. » (Source : Wikipédia)

Hubertine Auclert grande figure du féminisme de la Belle Epoque

Le mot « féministe » apparaît en 1872 sous la plume d'Alexandre Dumas fils et revêt un sens péjoratif avant qu’Hubertine Auclert, en 1882, ne lui donne son acception actuelle. Le féminisme désigne, désormais, « la contestation de l’inégalité entre les sexes » (Dictionnaire des féministes, PUF, 2017, p. XIII) (Gallica)

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Hubertine Auclert (1848-1914) journaliste , écrivaine, républicaine convaincue, privilégie, la lutte pour les droits politiques des femmes, « clé de voûte » des autres droits. Affirmant que le vote des femmes doit marquer l’avènement d’une société réellement démocratique, également profitable aux hommes, elle fonde le journal La Citoyenne (1881). Revendiquant l’égalité totale entre les sexes, elle dénonce l’interdiction de l’avortement, les violences conjugales, le travail domestique. Elle est l’autrice d’un ouvrage sur le vote des femmes.

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Source Gallica

Le journal le Phare de La Loire du 26/07/1880 relate le fait suivant : Melle Hubertine Auclert "refusant de payer ses contributions tant que la loi ne lui accorderait pas ses droits électoraux" se voit saisir son mobilier. Elle déclare « moi qui ne suis rien quand il s’agit de voter, je suis, parait-il quelque chose quand il s’agit de payer »

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La presse féministe

La presse féministe, que l’on différencie de la presse féminine par son contenu axé sur la revendication des droits des femmes, apparaît à la Révolution. Cette presse prend son essor avec la Troisième République, qui voit se multiplier les associations féministes qui font souvent le choix de se doter d’un journal pour diffuser leurs revendications et communiquer avec leurs membres. (Source : Gallica)

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Marguerite Durand (1864-1936) , Comédienne puis journaliste, fonde en 1897 La Fronde ,«quotidien politique, littéraire, dirigé, administré, rédigé, composé par des femmes ».

Ce journal propose toutes les rubriques d'un quotidien d'information, prend position dans les grands combats politiques, en soutenant notamment les dreyfusards, et affirme le principe de l'égalité des sexes. En 1900, Marguerite Durand est secrétaire du Congrès international de la condition et des droits des femmes qui se tient à Paris dans le cadre de l'Exposition universelle et qui remporte un grand succès. (Source : Gallica)

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La fronde porte les revendications suivantes dans un article publié le 10/12/1898 :

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Certaines de ces contestations sont encore d'actualité!

Nous lisons dans  le Nouvelliste de L’Ouest du 22/04/1900 que Mme Durand est condamnée pour avoir fait travailler des femmes la nuit contrairement aux dispositions de la Loi 1892:

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Dans un article du 02/09/1903 le Phare de la Loire annonce la fin de la Fronde : "il y eut à côté de quelques jolies hardiesses de plume et pimpantes chroniques, bien des choses lourdes, sévères, disons le mot, ennuyeuses, dans cette fronde"

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Il y a féminisme et féminisme comme il y a fagot et fagot !

En 1905 le Nouvelliste de L’Ouest publie un long article sur le féminisme. Il distingue le féminisme bourgeois qui « s’adresse à une classe de femmes déjà privilégiées » et le véritable féminisme « qui sera celui sui assurera l’amélioration du sort de toutes les femmes qui souffrent le plus de l’injustice sociale : les ouvrières. »

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La cause du féminisme ouvrier doit être plaidée et gagnée.

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Et le journaliste conclut « Ainsi grâce à ce féminisme rationnel, généreux, intelligent, la femme honorée, respectée exercera dans toute son ampleur ses nobles fonctions maternelles et nous donnera des générations supérieurs sans infirmités corporelles, sans tares morales »

Pas sûr que cette conclusion convienne aux femmes en 2022 !!!

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Et bien d’autres femmes!

Nous terminons cette rubrique en nommant les femmes qui ont influencé le féminisme à la Belle Epoque et rendons hommage à toutes les autres restées dans l’ombre.

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Michel, Louise (1830-1905) Institutrice et militante anarchiste, elle défend un féminisme égalitaire

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Maria Deraismes (1828-1894) Intellectuelle érudite, philosophe, républicaine, franc-maçonne fondatrice de la loge mixte Le Droit Humain et grande oratrice, Maria Deraismes dénonce les préjugés religieux, philosophiques et scientifiques sur l’infériorité féminine qui n’est pas « un fait de la nature » mais une « fiction sociale ». (Source Gallica)

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Madeleine Pelletier (1874-1939) Première femme interne en psychiatrie (1903), franc-maçonne, socialiste puis communiste, Madeleine Pelletier prône un féminisme intransigeant. Elle revendique le suffrage féminin, le droit à la contraception et à l’avortement, l’abolition de la famille. S’habillant de façon masculine, elle préconise une éducation virilisante pour les filles, l’égalité des sexes impliquant le refus de la féminité asservissante (source : Gallica)

Olympe de Gouges , pionnière du féminisme français

Ces femmes sont les héritières d’Olympe de Gouges née en 1748. Elle est une enfant illégitime issue d’une famille modeste. C’est une autodidacte. Mariée à 17 ans, puis veuve à 18, elle s’éduque seule, apprend à lire et à écrire, se forme à la littérature et à la philosophie des Lumières, intègre les grands salons littéraires de l’époque.

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En 1791, Olympe de Gouges publie dans la revue des Droits de la Femme une déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne. Dans l’article 10, elle écrit : « La femme a le droit de monter sur l’échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la Tribune. »

Ironie du sort pour une femme qui sera guillotinée deux plus tard, en 1793, par le régime de la Terreur en raison des pamphlets qu’elle a rédigés contre Robespierre et son tribunal révolutionnaire

A la Belle Epoque de nouveaux droits pour les femmes :

  • 1880 : Création des écoles normales d’institutrices
  • 1880 : Ouverture de lycées pour filles (Loi Sée)
  • 1884 : Rétablissement du divorce (cf le Petit Potin de Michèle BELLET du 29/01/ 2022)
  • 1892 : Loi sur le travail des femmes : limitations horaire, interdiction du travail de nuit
  • 1905 : Droit pour les femmes de porter une action en justice
  • 1907 : Droit sur la libre disposition de leur salaire

Source image du billet : La Fronde : [affiche] / C.H. Dufau | Gallica (bnf.fr)

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