SAINT-NAZAIRE à la Belle Epoque (de 1880 à 1914)...-9

Et maintenant, LES RECLAMES...

Parmi d'autres journaux, LE COURRIER DE SAINT-NAZAIRE, hebdomadaire, paraissant le dimanche, comptait, en général, 4 pages. Parfois, la page 4 était entièrement consacrée aux réclames, mais parfois une partie de la page 3 également.

Nous n'avons pas d'éléments concrets, mais il est vraisemblable, qu'hier, LES RECLAMES, comme aujourd'hui LES PUBLICITES, permettent la vie économique des médias supports.

les produits ou services promus par les réclames sont très divers. Ainsi, il y a des réclames en faveur de produits alimentaires, tel Le CHOCOLAT MENIER dont les tablettes commencent à être fabriquées en 1856 et existent encore de nos jours.

(Le Courrier de Saint-Nazaire - 14 août 1881)

A noter la sobriété du texte et de la présentation !

Voyez la version "moderne" de cette réclame !

Dans un autre domaine, on faisait la promotion d'objets plus insolites, tels les coffres-forts. Il est vrai qu'à la lecture de la presse, on constate que de nombreux vols et cambriolages se produisent régulièrement.

(Le Courrier de Saint-Nazaire - 19 mai 1906)

La réclame concerne également des articles d'usage plus courant: la bicyclette, par exemple. En effet, les ouvriers sont de plus en plus nombreux à utiliser le vélo pour se rendre à leur travail. C'est un achat important, sur le plan financier et les vols de vélos sont fréquents.

D'ailleurs, le vélo-club nazairien, fondé en 1909, organise le premier grand prix cycliste en juillet 1911. On remarquera le ton familier de cette réclame qui s'adresse ainsi à un public populaire.

(Le Courrier de Saint-Nazaire - 3 septembre 1898)

A remarquer, à cette période, on parle de SAINT-NAZAIRE-SUR-LOIRE !

Plus étonnant pour nous, le lecteur de la BELLE EPOQUE pouvait trouver, dans son journal, une réclame pour un dentier ou pour les prix des services d'un dentiste avec une mention spéciale de gratuité de la clinique à certains horaires "pour les pauvres".

(Le Courrier de Saint-Nazaire - 1er octobre 1898)

un autre dentiste fait sa promotion en concluant: Se habla Espanol. Peut-être que les passagers d'Amérique du Sud ou les marins de même provenance lui assuraient une clientèle intéressante !

Ces annonces publicitaires conjuguent santé publique et commerce, tout comme celles destinées à lutter contre l'alcoolisme, véritable fléau, que nous avons évoqué dans notre article n° 4.

(Le Courrier de Saint-Nazaire - 19 mai 1906)

D'autres produits, encore présents de nos jours, affichaient des vertus curatives. Il en est ainsi de l'alcool de menthe Ricqlès qui se vendait en officine pour ses qualités médicinales et fortifiantes.

(Le Courrier de Saint-Nazaire - 1er octobre 1898)

Il est amusant de trouver dans le même numéro du journal des réclames pour des produits concurrents. Voyez plutôt:

(Le Courrier de Saint-Nazaire -  6 novembre 1891)

et aussi...

Banale de nos jours, on remarque une réclame pour une lessive.

(Le Courrier de Saint-Nazaire - 1er juin 1900)

On voit bien que la réclame d'hier annonce la publicité d'aujourd'hui.

Si les annonces étaient exclusivement en noir et blanc, elles étaient accrocheuses pour le client d'hier et bien distrayantes pour le lecteur d'aujourd'hui ...

(cet article vous est proposé par Michèle BELLET membre de l'atelier d'histoire locale)

A suivre ...